Religion Catholique : Pour l'Eglise catholique, la mort est un passage, l'entrée dans une vie nouvelle dans le Royaume de Dieu. L’âme se sépare du corps et monte au Ciel pour entrer au Paradis, où elle trouvera le repos éternel auprès de Dieu, tandis que le corps retourne à la poussière pour ressusciter au dernier jour.
Religion Protestante : L’annonce de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, au cœur de la prédication protestante, invite chacun à regarder sans crainte la fragilité de sa propre existence et à placer sa confiance en Dieu pour la vie comme pour la mort. Bien que personne ne puisse savoir à quoi ressemble l’après-vie, la Bible est claire sur un point : l’amour inconditionnel de Dieu continue de nous porter. Religion Orthodoxe : Les Orthodoxes distinguent deux sortes de morts. Ils nomment « agonie » le moment où l’individu s’accroche à son corps et refuse d’affronter la mort. L’autre est la dormition : le mourant vit cette épreuve comme un passage auquel il s’est préparé. La mort est une naissance à la vie nouvelle, l’entrée dans la vie spirituelle. Le défunt naît au ciel. Religion Juive : Le Judaïsme n’a jamais répondu à la question de l’au-delà avec certitude. La porte semble avoir été laissée ouverte délibérément, laissant un grand nombre de possibilités. Certains textes évoquent un monde souterrain ; d’autres un jardin d’Eden paradisiaque ; et d’autres encore la réincarnation. Quelle que soit l’option choisie, les Juifs poursuivent un objectif tout au long de leur vie : celui de s'occuper de soi-même et de la création de Dieu au moment présent. L’au-delà prendra ensuite soin de chaque individu. Islam : Pour les Musulmans, l’homme doit agir sa vie durant pour répondre à sa vocation. Il est ensuite récompensé par Dieu dans la mort, à hauteur des actions menées. Lors de l’agonie, le mourant découvre l’au-delà : le Paradis ou l’Enfer. Seuls les martyrs accèdent directement à la vie éternelle. Bouddhisme : Le Bouddhisme parle traditionnellement de réincarnation. L’esprit va d’une vie à une autre, chacune étant déterminée par les actions du passé. Si tant est qu’il s’inscrive dans une démarche d’éveil, l’esprit peut parvenir à la libération ultime et entrer dans un cycle de «re-naissance ». Bouddha s’est cependant refusé à expliquer ce qui se passait quand un éveillé meurt. Car pour lui, le but est d’être éveillé ; ce qui arrive après est hors de propos. |
La loi 2008-1350, outre le fait de donner aux cendres le statut de reste humains, vient rappeler et préciser les destinations possibles pour les cendres des personnes crématisées : - l'urne contenant les cendres peut être déposée dans une concession au sein du cimetière - l'urne peut être scellée sur un monument - l'urne peut être déposée dans une concession cinéraire, dans une case de columbarium ou dans un cavurne - les cendres peuvent être dispersées dans le jardin du souvenir du cimetière - les cendres peuvent être dispersées en pleine nature Lorsque l'urne est remise à la famille, cette dernière doit recevoir du professionnel funéraire ou de la part du crématorium une information lui expliquant quelles sont les destinations possibles. De plus, en cas d'incertitude ou encore si la famille souhaite un temps de réflexion, il est possible de confier l'urne au crématorium pour une durée maximale d'un an (période au-delà de laquelle les cendres seront dispersées dans le jardin du souvenir du cimetière de la commune). |
Chaque religion a institué des rites spécifiques en fonction de sa foi et le regard d’espérance qu’elle porte sur la vie après la mort. Les rites catholiques et protestants sont similaires. Ainsi, le cercueil est accueilli par la famille, installée aux premiers rangs, et l’assistance. Des fleurs sont posées dessus. Puis débute la cérémonie, avec une prise de parole des proches rendant hommage à la vie et à la personnalité du défunt. Suit la lecture de la Parole de Dieu et de la prière universelle, rédigée le plus souvent par la famille. En cas de messe, vient alors le temps de l’Eucharistie. Enfin, le cercueil est aspergé d’eau bénite par l’assistance, pour rappeler l’eau de son baptême. La dépouille peut également être encensée, par respect pour ce que le défunt fut sur terre.
Pour les orthodoxes, le cercueil reste ouvert le temps des funérailles, pour signifier la présence surnaturelle du défunt. Il est recouvert d’un drap doré sur lequel est disposé le livre des Évangiles et une icône de la résurrection du Christ. Il est encensé et aspergé d’eau bénite par le prêtre, qui prie pour le pardon de ses péchés, sur fond de chants et de prières.
Dans la religion juive, la cérémonie se déroule au cimetière et non pas à la synagogue.
Les musulmans ne se plient pas obligatoirement à la pratique d’une cérémonie en l’honneur du défunt à la mosquée. S’il est célébré, cet office est ponctué de psalmodies rituelles, de prières tirées du Coran, sans prosternation ni inclination, et de la proclamation, à quatre reprises, de « Allah Akbar » qui signifie « Dieu est grand ». La dépouille mortuaire est tournée vers la Mecque. Dans la tradition musulmane, aucune fleur n’accompagne le défunt. La famille est présente au cimetière. Traditionnellement, les hommes accompagnent le défunt et les femmes s'y rendent le lendemain. L'Imam se place face au cercueil, orienté vers la Kaaba, et l'assistance derrière lui. L'Imam prononce la prière funéraire, seule prière dite debout, sans inclinaison, ni posternation. Toute personne, même non musulmane, peut accompagner le défunt au cimetière.
En principe le bouddhisme ne prévoit pas de rite spécifique. En général, la famille prend contact avec un bonze qui propose une date d’inhumation déterminée en fonction des dates de naissance et de mort du défunt. En France, chez les bouddhistes Tibétains, chaque étape du processus funéraire est ritualisée. Le départ du cercueil est marqué par un temps d’au revoir pour les familles. Durant la crémation, des souhaits sont formulés et des prières récitées pour que la conscience s’en aille dans la bonne direction. |
Bien que civile et dénuée de tout rite préétabli, la cérémonie donne un sens à la mort du défunt. Elle aide les parents et connaissances de ce dernier dans leur démarche de deuil et d’acceptation de la séparation définitive. Préparé par l’entourage, seul ou avec l’aide d’un maître de cérémonies, professionnel des pompes funèbres, cet hommage peut se dérouler en plusieurs temps. La musique y occupe une place importante, notamment à l’arrivée du cercueil et durant le temps où l’assistance prend place dans la salle prévue à cet effet, au sein du funérarium ou du crématorium. Puis, le défunt est évoqué par ses proches ; un hommage est lu. Des textes poétiques ou philosophiques peuvent également être déclamés, afin de replacer la disparition du défunt dans le cadre plus large du cycle de la vie. Enfin, avant la mise en terre ou la crémation, les personnes présentes ont la possibilité de s’approcher une dernière fois du cercueil pour y déposer une fleur par exemple, ou faire part au défunt de son affection. Un registre de condoléances est mis à la disposition de l’assistance pour que chacun puisse laisser une trace à la famille et recevoir éventuellement en retour de celle-ci un message de reconnaissance. |
La dispersion des cendres cinéraires en mer est autorisée si elle respecte la réglementation maritime française et si elle est effectuée à plus de 300 mètres de la côte (loi du 2/01/1986 et article L.2213-23 du CGCT). En revanche, elle est interdite dans une rivière, un fleuve ou un cours d’eau. Il existe aujourd’hui plusieurs alternatives pour la dispersion des cendres de ses proches en mer : · La dispersion des cendres directement à la surface de la mer A bord d’un bateau, cette méthode de dispersion offre l’avantage de pouvoir s’effectuer près des côtes, à une distance minimum de 300 mètres, et donc si besoin à l’abri. L’urne est ouverte et les cendres sont dispersées au gré du vent. Autre avantage : les accompagnants qui ne peuvent ou ne veulent pas embarquer sur le bateau ont la possibilité de suivre la cérémonie de la côte. · Dispersion d’urne funéraire biodégradable L’urne funéraire biodégradable est déposée à la surface de l’eau et s’immerge doucement dans les fonds marins. Les autorités exigent qu’une urne soit immergée à au moins 3 milles des côtes (soit près de 6 km). Cette contrainte est fondée, c’est pour éviter que les courants marins ne rejettent l’urne sur la côte avant sa dissolution. · Immersion d’urne funéraire en plongée Un plongeur dépose l’urne funéraire biodégradable à environ 15 mètres de profondeur dans une cavité ou une grotte sous-marine. Les cendres sont déposées dans un lieu calme choisi au préalable par un plongeur professionnel. Une photo sous-marine du lieu de destination finale de l’urne peut être remise à la famille ainsi que la position GPS pour un recueillement ultérieur. · Dispersion par une entreprise Des entreprises spécialisées offrent la possibilité de réaliser pour vous la prestation de dispersion si vous ne pouvez vous déplacer. Il suffit de leur adresser l’urne par voie postale ou par le moyen de transport à votre convenance. En amont de la dispersion, quelques formalités doivent être remplies après la crémation : · Déclaration à la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt précisant la date à laquelle la dispersion est prévue · Déclaration à la mairie de la commune du port d’attache du bateau Pour l’immersion en mer de vos cendres funéraires l’urne doit être obligatoirement biodégradable. Vous pouvez choisir une urne en pâte à sel ou carton ou en sable. |
La loi française impose que l’inhumation ait lieu 24 heures au moins et 6 jours au plus tard après le décès si celui-ci s’est produit en France, et 6 jours au plus après l’entrée du corps sur le territoire national si le décès a lieu à l’étranger ou dans un territoire d’outre-mer (Art. R2213-33 du CGCT). Les dimanches et jours fériés ne sont pas compris dans ces délais. Des dérogations peuvent toutefois être accordées par le préfet du département du lieu d’inhumation. |
Depuis la Loi 2008-1350, en date du 19 Décembre 2008, il n'est plus possible de conserver des cendres à domicile. Seules les cendres des défunts ayant été crématisés avant cette date peuvent l'être actuellement. |
La réforme bancaire du Juillet 2013 a légalisé une pratique bancaire permettant de prélever tout ou partie des frais d'obsèques sur les comptes bancaires du défunt. Un arrêté publié au Journal Officiel du 10/12/2013 a fixé à 5 000 € le plafond du prélèvement (montant révisable annuellement). Pour ce faire, il suffit de présenter à la banque la facture de ces frais, le prélèvement n'étant effectif que dans la limite du solde créditeur des comptes du défunt. |
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